Préface
Le titre est un peu mensonger, ce n’est pas mon premier voyage avec le camion mais le second. Le premier dura seulement le temps d’un week-end. Il fut tout de même très plaisant quoi qu’un peu froid voire gelé (4°C au réveil).
Là n’est pas le cœur de cet article. Article dans lequel je vais essayer de résumer 3 semaines de voyage en camion à deux (avec Simon) et avec deux vélos.
Destination l’Espagne ou plus précisément la Catalogne, région dans laquelle on ne manque pas de vous rappeler que la Catalogne ce n’est pas l’Espagne et que leur plus grand souhait est de pouvoir devenir indépendant. À ce titre, on trouve des morceaux de sacs poubelle jaunes accrochés partout signifient “Indepedentia de la Catalunya”
Pas très écolo mais ça donne un petit charme aux petites villes de campagne.
Ah, les villes de campagne ! Des lieux somptueux mais vides. Vides d’individus et de commerces. Moi qui pensais trouver des petits producteurs bien sympathiques pour me vendre des produits du coin, que nenni, quand t’as de la chance tu trouves un supermercado (supermarché) avec des fruits et légumes d’Andalousie qui poussent sous serres …
C’est pas du tout dans leur culture d’avoir du bio ou des marchés avec le bon producteur du coin. Après quelques discussions avec de jeunes Catalans on se rend vite compte que si tu n’habites pas Barcelone ou Madrid et bien tu mangeras des produits venus directement du sud. Avec une qualité qui laisse souvent à désirer.
Le sport et la nature
La nature en Catalogne est des plus belles, on retrouve d’abruptes montagnes comme par chez nous en Haute-Savoie, pour l’escalade c’est un régal. Accompagné du copain Simon le Caillou que j’ai récupéré à Lunel nous commençâmes par une petite virée dans les Pyrénées pour se relaxer dans des sources chaudes naturelles à l’odeur de soufre. (Le bouche-à-oreille vous y emportera peut-être)
Plusieurs bassins modelés par les mains de braves locaux permettent de profiter de cette eau à différentes températures. Le premier bassin doit être aux alentours de 40°. Les suivants diminuent de ~10° plus on descend vers la rivière.
Un coin qui fait rêver. Nous y avons passé 2h30 en compagnie d’autres voyageurs et de campeurs longue durée.
Après ce moment de détente et cette nuit en altitude, nous prîmes la direction de Villanova de Prades. Un spot plutôt calme avec un parking en bas des voies d’escalades. Parking très agréable, plat et loin de la route. De quoi passer des nuits à regarder les étoiles.
Nous sommes mi-mars et pas un chat dans les environs. Température extérieure d’environ 15°C au soleil.
Les voies d’escalade sont de tous niveaux, de 5 à 7+, faciles d’accès et non patinées. Nous avons passé une semaine à Villanova entre escalade, randonnée et vélo. La ville de Prades n’est qu’à quelques coups de pédales (8 km). Vous y trouverez quelques bars et commerces mais ce n’est pas non plus la folie.
Spot numéro 2
Toujours dans les alentours de Prades et Tarragone nous avons posé le van à «La Riba». Petite ville qui manque cruellement de magasins.
Un parking est disponible en dessous d’un refuge proche d’un stade de foot abandonné. On s’est fait une session de 2 semaines. Il fait plus chaud qu’à Villanova de Prades et les voies sont bien orientées, sud, sud-est et sud-ouest, du soleil toute la journée mais le top c’est d’aller grimper le matin entre 10h et 15h. Une dizaine de voies en 5 puis du 6 au 8 de quoi se faire plaisir un moment.
Je ne peux que vous recommander de passer par là pour voir aussi les zones de bloc subtilement réparties dans un sous-bois riant en bordure d’une rivière qui l’été vous permettra de vous laver le cul ou tout simplement vous rafraîchir.
Spot numéro 3
Après un petit détour par Valls pour faire nos courses dans notre première expérience de marché Catalan (pas forcément bio ou local) nous prîmes la direction de Mont-Ral un petit village perché à 800 mètres d’altitude.
La première session d’escalade dans le coin fut un échec, on a perdu 2 niveaux. Fin de journée, il fait froid, on s’essaye sur des 5+ et 6a, les voies nous semblent très compliquées et dangereuses. Après 4 voies on troque volontiers les baudriers contre une petite infusion bien chaude à la verveine.
Le lendemain pas question de grimper, on enfile nos chaussures de rando pour une petite sortie de 5h dans les bois. Cascade, moulin, château, rythment notre parcours.
Expert comme nous sommes, nous prend l’envie de rentrer par un autre chemin histoire de varier les plaisirs. Manque de chance on galère bien 1h, 1h30 pour trouver un chemin qui veuille bien nous mener jusqu’à la route.
Une fois sur la route on constate que nous sommes plus bas que prévu. Sur une route quasi désertique on se lance à faire du stop. Par chance une âme charitable a bien voulu nous prendre au passage. Le temps du trajet nous pûmes échanger des lieux d’escalade dans la région et sans aucune surprise Siurana ressort à chaque fois.
Un jour peut-être je vous écrirai en direct de Siurana, le lieu le plus magique du monde pour les grimpeurs aguerris.
Sortie à Tarragone
Petit tour touristique dans la ville de Tarragone. Nous fîmes le grand tour de la ville en commençant par le port. Jolie ville historique avec des monuments classés patrimoine de l’UNESCO. Une fois la balade terminée, direction le bar pour goûter au vermouth et manger quelques tapas. L’apéro terminé, nous trouvâmes un restaurant bio fort sympathique dans lequel nous mangeâmes une paëlla aux pâtes. Le menu était à 22€ entrée, plat, dessert avec une bouteille d’un bon vin local. Autant vous dire nous étions agréablement surpris de l’addition.
Une fois la panse bien tendue, nous fîmes la tournée des bars accompagné d’un Québécois et de ses amis que nous avons rencontrés au Mal à Bar.
Fin de la soirée 5h du mat. Simon loupe son train de 10h41.
Un retour palpitant
Me voici «enfin» seul pendant quelques jours. Je prends doucement mon rythme en direction de la France. Retour au point de départ pour terminer certains aménagements du camion.
Première escale : Sant Feliu de Guixols. Moyenne ville en bord de mer. J’ai réussi à me dégotter un super emplacement grâce à Park4night. Petit parking 5 places donnant sur la mer.
Seconde escale : Béziers. Toujours grâce à Park4night, je trouve un producteur d’huile d’olive qui accepte me loger sur son parking. Les propriétaires sont fort-sympathiques et vous proposent de découvrir leurs produits et leur savoir-faire.
Prochaine destination l’Alsace afin de débuter mon tour de France des éco-lieux.
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Après huit années de carrière en tant que Freelance spécialisé dans le développement web et e-commerce, j'ai décidé de faire pivoter mon activité et de devenir Digital Nomad. Depuis fin 2017 je parcours la France en van aménagé dans le but de mettre en lumière des habitats partagés et des lieux alternatifs.